Et oui, j'ai commencé lundi 29. Je ne m'étendrai pas sur le premier jour de travail, qui a été une journée d'intégration plutôt agréable, sauf lorsque la charmante jeune femme des RH a essayé de nous expliquer les subtilités des différentes options d'assurance maladie et de système de retraite. Pour ce dernier, mieux vaut avoir fait un doctorat de mathématique complété par une formation de finance pour déterminer la formule la plus avantageuse entre PD (prestations déterminées, un peu le même qu'en France) ou CD (cotisations déterminés, dont on choisit les % du salaire qu'on place en bourse avec les risques qu'on connaît). Bref, en bon Français, on va choisir PD.
Le deuxième jour effectif a donc été ma première vraie journée de travail. Mon responsable est entré assez rapidement dans le vif du sujet : après une présentation rapide de l'équipe, il m'a indiqué ou trouver les logiciels de calcul, la documentation, bref, tout ce qui me sera nécessaire pour bosser. D'ailleurs juste avant d'aller manger, il m'a donné ma première tache dont je garderai le contenu secret (même si ca n'a pas grand chose de confidentiel).
Mais le grand moment de la journée a été le déjeuner, qui s'appelle ici le dîner. 2 collègues se joignent à nous, et la discussion s'engage sur des banalités du genre "et toi tu pars ou en vacances ?". Là je me dis "chouette, on ne parle pas boulot". Puis, je ne sais comment, la conversation glisse vers le foot (soccer) avec la coupe des confédérations, dont mon chef et un des collègues se remémorent les différents résultats, match par match, pendant une bonne dizaine de minutes. Toujours confient, je me dis, "du foot, ça va, ça me rappelle un peu la France".
Et là, soudainement, tout bascule lorsqu'ils commencent à parler Hockey. Je me sens envahi progressivement par un grand moment de solitude, mon premier depuis notre arrivée, lorsqu'ils passent en revue les stats de tous les joueurs de la fameuse équipe des Canadians de Montréal, non seulement de cette année, mais des quelques années précédentes. Pendant les premières minutes, j'ai cru qu'ils avaient répétés juste pour m'impressioner, mais ou bout de 20 min, je me suis dit que c'était bien réel, et que ma réussite professionnelle allait passer par un abonnement au premier magasine de sport venu !
Après ce déjeuner passionnant, j'étais presque content de me plonger dans les équations de dégivrage de .... oups, j'en ai déjà trop dit ! Si vous avez déjà eu ce genre de moment de solitude, j'attends vos commentaires !!
Ici à l'AEAG* ils parlent qu'en sigles ! Pourtant je suis restée sur Toulouse mouah .Gros bisous à toute la famille au passage .(* Agence de l'Eau Adour Garonne)
Oh que oui Pascal, je connais ca, par contre je n'avais pas besoin de traverser l'Atlantik pour ca. Il me suffisait d'aller a Toulouse et entendre les conversations concernant le RUGBY. Je ne connais meme pas les regeles de jeux ;-) heheheBisous
Si, si, je t'assure, ça arrive à tous les ex-pats!!Pour moi... c'est quand tout le monde se met à parler des "supers séries télé" de leur enfance. Que des private jokes et des rires forcés pour moi ;-)Courage